Au tribunal correctionnel de Béziers, le prévenu est décrit par son conseil, Mathilde Abella, comme « un jeune homme de bonne famille, passionné par l’art. » Chemise noire et coupe de cheveux savamment négligée, l’homme de 24 ans, à un look d’artiste.
Il comparaissait ce lundi pour de nombreuses escroqueries commises via internet. Il proposait à la vente des objets de collections, disques, album de bandes dessinées… mais envoyait à ses victimes, par courrier, de pâles versions, bien moins cotées sur le marché.
Une quinzaine de victimes
En France, plus d’une quinzaine de personnes ont été abusées par ses tromperies, pour des préjudices s’élevant entre 75 € et 1 400 €. Questionné par la présidente, Claire Ougier, sur l’origine de la méthode utilisée, le prévenu qui reconnaît volontiers ses forfaits, évoque l’appât de l’argent facile et l’influence d’un « monde de la collection dans lequel il y a pas mal d’escrocs, des spécialistes…»
Le prévenu affirme souhaiter continuer à vendre sur internet afin de subsister. « Avez-vous des autorisations pour cela ? » demandait la présidente. Et le jeune homme d’affirmer qu’il est possible de vendre jusqu’à 1 500 € par mois sans déclaration…
Le procureur : « C’est “hallucinogénant” »
« C’est “hallucinogénant” », réagissait alors le procureur de la République, Jean-Claude Miquel, avant de requérir, 6 à 8 mois de prison assortis de sursis avec mise à l’épreuve, l’obligation de travailler et d’indemniser ses victimes. Le tribunal a reconnu le prévenu coupable des faits reprochés et l’a condamné à 6 mois de prisons avec sursis et mise à l’épreuve, ainsi qu’aux autres peines demandées par le procureur.