Biterrois: violé « pour rire » pendant son sommeil par ses amis

 Ce vendredi matin, 5 avril, un homme doit être jugé devant le tribunal de BEZIERS pour agression sexuelle en réunion. Deux mineurs au moment des faits seront jugés plus tard. La victime et l’auteur présumés sont dans leur 23è année.
« la blague qui dégénère » ou « le viol caractérisé ». C’est la version des faits que l’on retient en fonction du côté de la barre où l’on se trouve. Ce vendredi matin, le tribunal de BEZIERS va devoir se prononcer sur une affaire de viol qui a été requalifiée en agression sexuelle, en accord avec la victime. les faits se sont produits le 14 février 2015 après une soirée un peu trop arrosée dans un village du Biterrois.
CINQ PERSONNES IMPLIQUEES
Ce soir là, une vingtaine d’amis sont réunis pour une soirée chez un particulier. Tôt le matin, cinq personnes sont restées dans la maison, une fille et quatre garçons. L’un d’eux, la victime, qui a beaucoup bu, part se coucher. Les quatre autres le rejoignent. Ils vont s’amuser à lui faire des dessins sur le visage. Blague de potaches, bizutage… Puis, ils vont lui baisser le pantalon, lui faire des dessins sur les fesses et … cela va déraper. L’un d’eux, celui qui va passer devant le tribunal, va lui enfoncer un préservatif dans les fesses avec un stylo. Personne ne se rend compte de la gravité de ce qui est en train de se jouer. Une fille qui n’est pas poursuivie n’a rien empêché et deux mineurs seront jugés plus tard.
UNE VIDEO
Au matin, la victime ne s’est rendue compte de rien. C’est en rentrant chez lui que le jeune homme de 19 ans va comprendre. D’autant plus qu’il va aussi apprendre qu’une vidéo circule sur ce qui s’est passé. Les quatre autres jeunes ont tout filmé de la mascarade. Il décide alors de déposer plainte auprès de la gendarmerie car il reconnait ceux qui lui ont fait subir ces sévices. Il ne veut pas en rester là.
DEUX VISIONS DU DOSSIER S’OPPOSENT
Pour Me Mathilde Abella qui défend la victime :  » C’est un viol. Ni plus ni moins. Le mis en cause a eu du mal, mais il a reconnu les faits au bout de la cinquième audition. Il a même menacé et frappé la victime pour qu’elle retire  sa plainte. Aujourd’hui, mon client n’a qu’une crainte. Que la vidéo ressorte. Il a été humilié et ne sera pas présent devant le tribunal. Il estime avoir été la risée de tout le village et le vit encore très mal. »
Pour Me séguier-Bonnet :  » C’est une blague qui a dégénéré. Personne n’a imaginé qu’il pouvait s’agir d’un viol. Ils n’ont compris la gravité des faits que quand ils se sont retrouvés en garde à vue devant les gendarmes. C’est l’effet de groupe qui a fait qu’ils sont allé jusque là. Même le juge a entendu qu’ils n’avaient pas de mauvaises intention. L’enquête avait été ouverte au criminel. Elle a été correctionnalisée. Vraiment personne n’a pris la mesure de ce dérapage. »